Lundi 13 juin 2022, en fin d’après-midi, quelques heures avant que ne soit célébrée la cérémonie en hommage aux 25 fusillés de Soubizergues, José Meyer est venu tout spécialement d’Israël pour être présent ce 14 juin 2022, sur les terres où 78 ans plus tôt, son oncle fut abattu.
Très touché et profondément ému d’apprendre que des élèves participent à la cérémonie de commémoration en mémoire aux 25 victimes abattues par les troupes allemandes, José Meyer a décidé de faire le voyage pour les rencontrer et raconter son histoire familiale. L’occasion pour ces collégiens et lycéens d’évoquer les évènements tragiques de cette période de notre Histoire et plus particulièrement les faits qui ont concerné la famille de Monsieur Meyer.

Après le débarquement le 6 juin 1944, mon oncle reçu l’ordre de rejoindre la résistance armée et de se rendre à Saint-Flour. Avec Edgard Lévy, Marcel et Roger Gradwohl, ses deux cousins, ils sont arrêtés le 10 juin 1944. Détenus à l’Hôtel Le Terminus et exécutés au matin du 14 juin 1944.Avant leur arrestation, ils passèrent la nuit chez Alice Ferrières, professeur de mathématiques au collège de jeunes filles de Murat. Elle est la première Française à recevoir, en 1964, la médaille des Justes parmi les nations. Résistante aux côtés de son beau frère Jean Cavaillès pendant l’Occupation, elle a aidé des réfugiés et des enfants, adolescents « Juifs » à se cacher dans les collèges de la ville ou dans des familles paysannes des environs.

José MEYER

À plusieurs reprises, José Meyer a remercié l’accueil et l’aide exemplaire offerts par les habitants de notre région aux réfugiés et aux juifs pendant cette guerre. Un temps d’échange très enrichissant, empreint d’une forte émotion.